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Jules Adler, peindre sous la IIIe République
Actualités

1 Août 2019

Jules Adler, Deuil en Limousin, 1931, Huile sur toile, Musée de la Tour des Echevins, Luxeuil-les-Bains, Copyright Adagp, Paris, 2018
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Jules Adler (1865-1952) s’inscrit dans le courant des artistes naturalistes qui ont incarné, à la fin du XIXe siècle, une voie alternative entre les avant-gardes impressionnistes et un art plus officiel qu’on dit académique. À l’origine d’une peinture d’histoire inscrite singulièrement dans son temps, Adler est aujourd’hui un peintre largement oublié malgré une longue et véritable carrière institutionnelle.

Au musée de Roubaix, l’œuvre d’Adler trouve un écho particulier dans la production de Rémy Cogghe (1854-1935), éminent représentant d’un naturalisme décliné sur le mode flamand et anecdotique. Il entre par ailleurs en dialogue avec la section consacrée, dans la nouvelle galerie de sculptures, à la représentation des travailleurs et au rêve, poursuivi par maints sculpteurs à la fin du XIXe et au début du XXe siècle d’un monument à la gloire du travail et des travailleurs, de Rodin à Meunier en passant par Dalou et Bouchard. Jules Adler est présent dans les collections du musée avec un dessin au fusain et pastel de garçon assis offert par Julia Izart en 1938 et deux paysages industriels exécutés à Charleroi en 1901 donnés récemment par Vincent Foucart. Ces trois œuvres permettent de rappeler combien Jules Adler a constitué une personnalité importante pour la scène artistique locale du début du XXe siècle, bien représentée dans les expositions de la galerie Dujardin qu’animèrent de 1905 à 1939 Eugène et Rose Dujardin. Défendant une programmation post-impressionniste assez prudente, alignée sur le modèle des salons parisiens et locaux de l’entre-deux-guerres, la galerie Dujardin consacre en effet dans les années 1920 plusieurs accrochages aux membres du « Groupe des Dix » qui réunit outre Adler, les peintres Charreton, Bergès, Désiré-Lucas, Montezin, Marie Réol, Grosjean, Jourdan, Quost et Willaume. La référence rassurante à l’impressionnisme contribue à susciter un véritable marché dans la région du Nord pour ces artistes dont bon nombre bénéficièrent d’expositions personnelles dans la galerie installée 14 boulevard de Paris à proximité du parc de Barbieux. Ce fut le cas pour le « Maître Jules Adler » du 1er au 15 avril 1925.

Rassemblant une cinquantaine de peintures et dessins et notamment quelques formats monumentaux entrés dans l’imaginaire collectif, l’exposition permet de mettre en avant la diversité thématique et typologique de la production d’Adler, la dimension sociale et humaine de son art et l’engagement du peintre en faveur des figures du peuple. Aux côtés des motifs de prédilection, de celui qui fut qualifié de « peintre des humbles », puisés dans le monde de la rue et plus largement de la ville et des villages, sont évoquées les commandes spécifiques comme le décor des Thermes de Luxeuil-les- Bains.

Informations pratiques

Lieu : La Piscine
23 rue de l'Espérance, 59100 Roubaix (France)
Dates : Jusqu'au 22 septembre 2019
Horaires : Accessible du mardi au jeudi de 11h à 18h00, le vendredi de 11h à 20h00, le samedi et le dimanche de 13h à 18h00
Lien : www.roubaix-lapiscine.com

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