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Luca Giordano (1634-1705). Le triomphe de la peinture napolitaine
Actualités

26 Novembre 2019

Luca Giordano, Vénus dormant avec Cupidon et satyre, vers 1670, Huile sur toile, 137x190cm, Museo e real Bosco di Capodimonte, Naples, Italie
Copyright Photo Ministero per i beni e le attivita culturali / Museo e Real Bosco di CapodimonteFermer
L’exposition met en valeur l’exceptionnelle virtuosité de cette gloire du « Seicento » à travers la présentation de près de 90 œuvres, tableaux monumentaux et dessins.

Organisée selon un axe chronologique tout en ménageant des rapprochements avec des toiles majeures d’autres peintres, le parcours de l’exposition souhaite apporter une vision renouvelée de l’artiste et montrer comment Giordano a su tirer le meilleur des différents courants stylistiques de l’époque pour aboutir aux formules qui séduisirent son siècle.

Formé dans le sillage de Jusepe de Ribera (1591-1652), espagnol de naissance mais napolitain d’adoption, Giordano assimila avec maestria son génie ténébriste tout en commençant sa carrière à succès par des quasi-pastiches d’œuvres de Raphaël, de Titien comme de Dürer. Un séjour de formation à Rome vers 1653 le mit toutefois en contact avec la modernité baroque et les innovations d’un Rubens comme d’un Pierre de Cortone. C’est grâce à sa capacité à intégrer les innovations de son temps comme des maîtres du passé que l’œuvre de Giordano évolua continuellement depuis le naturalisme jusqu’à des mises en scène baroques d’une fougue inégalée.

Très vite reconnu dans toute la péninsule italienne, il reçoit de très nombreuses commandes et exécute près de 5000 tableaux et ensembles de fresques d’où son nom de « Luca fa presto » (Luca qui va vite) ! Il reste le peintre par excellence des églises de Naples qui sont remplies de ses toiles d’autel dont l’exposition présente une sélection. Ces immenses compositions frappent par leur dramaturgie complexe, mettant en scène les saints de la Contre-Réforme comme les patrons tutélaires de la ville, notamment San Gennaro (saint Janvier). L’immense tableau San Gennaro intercédant pour les victimes de la peste rappelle le contexte terrible de cette période qui vit la plus grande ville d’Europe méridionale perdre la moitié de ses habitants à la suite de la peste de 1656.

L’exposition met en valeur le contraste entre des compositions tourmentées, Crucifixion de Saint Pierre (par Giordano et par Mattia Pretti), Martyr de saint Sébastien (idem), terrible Apollon et Marsyas (par Giordano et par Ribera) et, dans un registre sensuel hérité du Titien, de langoureuses Vénus, Ariane abandonnée ou Diane et Endymion.

Son rayonnement dépassa l’Italie et, s’il refusa les sollicitations royales pour l’attirer à Paris, il s’installa à la cour de Charles II d’Espagne à partir de 1692, où il réalisa d’immenses fresques notamment, pour le Cazón del Buen Retiro à Madrid, le monastère de l’Escorial ou encore la cathédrale de Tolède. L’exposition évoque d’ailleurs cet aspect majeur de son œuvre en proposant aux visiteurs une expérience immersive dans une salle de projection. De retour à Naples en 1702, Giordano s’éteignit moins de trois ans après.

Informations pratiques

Lieu : Petit Palais
Avenue Winston Churchill, 75008 Paris
Dates : Jusqu'au 23 février 2020
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00, nocturne le vendredi jusqu'à 21h00
Lien : www.petitpalais.fr

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