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Miro
Actualités

27 Novembre 2018

Joan Miro, Femmes et oiseau dans la nuit, 5 mai 1947, Huile sur toile, 73x92cm, Etats-Unis, New York Calder Foundation, Copyright Successio Miro / Adagp, Paris 2018 Photo Calder Foundation, New York / Art Resource, NY
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Dans cette rétrospective dédiée au grand maître catalan Joan Miro (1893-1983), près de 150 œuvres essentielles sont réunies afin de donner à cet œuvre unique et majeur toute la place qui lui revient dans la modernité. Des prêts exceptionnels, provenant de grands musées internationaux, européens et américains, ainsi que de grandes collections particulières mettent l’accent sur les périodes charnières de Miró qui déclarait : « Les gens comprendront de mieux en mieux que j’ouvrais des portes sur un autre avenir, contre toutes les idées fausses, tous les fanatismes ». La création de cet artiste d’exception irrigue l’art de tout les XXe siècle, irradiant de sa puissance et de sa poésie près de sept décennies avec une générosité et une originalité inégalées.

L’exposition débute au premier étage, avec les périodes fauve, cubiste et détailliste, suivie de l’époque surréaliste où Miró invente un monde poétique, inconnu jusqu’alors dans la peinture du XXe siècle. Ces périodes fécondes mettent en évidence les questionnements de l’artiste, ses recherches ainsi que sa palette de couleurs toujours au service d’un vocabulaire de formes inusitées et nouvelles. Ni abstrait ni figuratif, riche de multiples inventions, c’est dans un parcours poétique que l’on découvre le langage résolument neuf que n’a eu de cesse de développer Miró. Son art prend ses sources dans la vitalité du quotidien pour s’épanouir dans un monde jusqu’alors méconnu où les rêves du créateur occupent une place privilégiée. « Il me faut un point de départ, explique Miró, ne serait-ce qu’un grain de poussière ou un éclat de lumière. Cette forme me procure une série de choses, une chose faisant naître une autre chose. Ainsi un bout de fil peut-il me déclencher un monde ».

La montée du fascisme dans les années 1930, le voit s’engager dans une lutte sans fin pour la liberté. Des peintures dites « sauvages » illustrent la force étrange et inédite qu’il donne à son œuvre dans ces moments de tension extrême. Dans les années 1940, l’apparition des Constellations, une série de petits formats exceptionnelle exécutée à Varengeville-sur-Mer, en Normandie, livre un dialogue avec des rêves inassouvis. Bientôt ce sera l’interrogation sur la céramique qui donnera naissance à une sculpture qui témoigne, là aussi, de cette passion pour la réalité et une part de rêverie qui n’était pas a priori imaginable dans cette discipline.

Miró transforme le monde avec une apparente simplicité de moyens, qu’il s’agisse d’un signe, d’une trace de doigt ou de celle de l’eau sur le papier, d’un trait apparemment fragile sur la toile, d’un trait sur la terre qu’il marie avec le feu, d’un objet insignifiant assemblé à un autre objet. Il fait surgir de ces rapprochements étonnants et de ces mariages insolites un univers constellé de métamorphoses poétiques qui vient réenchanter notre monde.

Les dernières salles sont consacrées aux vingt-cinq dernières années de la création du peintre. Dans son grand atelier de Palma de Majorque construit par Josep Lluis Sert, Miró peint des œuvres de plus grands formats qui donnent une ampleur nouvelle à un geste toujours aussi méticuleusement précis. Le vide s’empare d’une grande partie des toiles longuement méditées. Miró déploie une énergie nouvelle avec des signes et des formes mettant en évidence une création toujours en éveil. De grandes sculptures en bronze, parfois peintes, disent, aussi à cette époque, la juxtaposition heureuse entre le réel et l’irréel. Dans cette œuvre ultime où le noir surgit souvent avec une force nouvelle, le tragique frôle toujours l’espoir. Ainsi Miró investit-il l’univers pictural et sculptural avec une acuité attisée par le temps qui passe.

Informations pratiques

Lieu : Galeries nationales du Grand Palais
3 avenue du Général Eisenhower, 75008 Paris
Dates : Jusqu'au 4 février 2019
Horaires : Accessible le lundi, jeudi et dimanche de 10 à 20h00, le mercredi, vendredi et samedi de 10 à 22h00, fermé le mardi
Lien : www.grandpalais.fr

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