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Nouveaux regards sur les saisies patrimoniales en Europe à l'époque de la révolution française - Colloque à l'IRPA
Actualités

12 Mars 2018

Pierre Paul Rubens, L'Érection de la croix, vers 1610–1611
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Régulièrement réapparaît, çà et là une remise en question des notions de sécularisation et de décontextualisation des œuvres d’art qui ont présidé à la création, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, des musées modernes. Cette remise en cause conduit à considérer, dans la foulée de Quatremère de Quincy, que l’œuvre d’art ne peut être appréciée que dans son contexte d’origine. D’où le risque de vouloir réécrire notre passé en reconsidérant les transferts patrimoniaux qui ont, de tous temps, jalonné l’histoire.

Le cas sans doute le plus révélateur est celui des saisies révolutionnaires à la charnière du XVIIIe et du XIXe siècle, époque cruciale pour l’éveil de la conscience patrimoniale. Aujourd’hui encore, les passions restent vives en certaines contrées jadis dépouillées de nombreux chefs-d’œuvre. Diverses voix se font par exemple entendre en Belgique pour dénoncer les exactions opérées par les troupes françaises et pour réclamer le retour d’œuvres emportées en 1794-1795. Cette réapparition de revendications faisant fi du principe de non-rétroactivité se situe dans la lignée de la rétrocession de biens artistiques aux familles juives spoliées par les nazis autant que des recommandations de l’UNESCO en faveur de la restitution d’objets culturels enlevés par les anciennes puissances coloniales.

Poser la question de ces transferts de patrimoine à la fin du XVIIIe siècle sous le seul angle des spoliations apparaît toutefois réducteur, car ce serait oublier combien l’appropriation des œuvres culturelles par la nation française procédait alors d’une ambition universelle de libération et de promotion de l’art aux fins d’éducation pour tous les citoyens. Cette ambition démocratique s’est construite sur la notion émergente de patrimoine relevant de l’appropriation collective.

Dans la foulée de l’inventaire scientifique que dresse l’IRPA des peintures et des sculptures spoliées par les révolutionnaires français dans les Pays-Bas autrichiens et la principauté épiscopale de Liège, un colloque de deux jours est organisé par la même institution pour réévaluer de la manière la plus large les circonstances historiques, politiques et artistiques de ces prélèvements révolutionnaires à travers l’Europe, ainsi que leurs antécédents et répercussions immédiats. La thématique est élargie à l’ensemble du patrimoine culturel concerné, et non pas seulement aux œuvres d’art.

Informations pratiques

Lieu : IRPA
1 Parc du Cinquantenaire, 1000 Bruxelles
Dates : Le 30 et le 31 mai 2018
Horaires : De 9 à 16h50
Inscriptions : conf.kikirpa.be/saisies2018/fr/home/

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