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Renoir, Manet, Caillebotte, Cézanne, Pissaro, Morisot... Monet collectionneur
Actualités

22 Septembre 2017

Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet lisant, 1873, Huile sur toile, 61,7x50cm, Paris, Musée Marmottan Monet, Copyright Musée Marmottant Monet, Paris / The Bridgeman Art Library
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Claude Monet, le plus célèbre des impressionnistes, fut aussi le plus secret des collectionneurs. A l’exception de ses estampes japonaises, on ignore les chefs-d’œuvre qu’il a réunis tout au long de sa vie. Ils constituent pourtant le panthéon artistique et sentimental du maître de Giverny. Pour la première fois, le musée Marmottan Monet lève le voile sur cette passion privée.

Légataire universel du fils du peintre, dépositaire du premier fonds mondial d’œuvres de Claude Monet ainsi que certaines œuvres de ses amis, le musée Marmottan Monet a entrepris de reconstituer la collection personnelle de Monet. En partie dispersée à sa mort et tombée dans l’oubli, il aura fallu mener une étude approfondie – digne d’une enquête policière – pour reconstituer cet ensemble disparu et établir la date et les circonstances dans lesquelles peintures, dessins, sculptures entrèrent à Giverny.

Le parcours retrace l’histoire inconnue de la collection et les différentes phases de sa constitution. Durant sa jeunesse, Monet, sans le sou, ne peut acquérir d’œuvre d’art. Les peintures qu’il réunit sont avant tout des cadeaux : des portraits de lui et de sa première épouse, Camille peints par ses proches durant leurs années de compagnonnage. Une imposante toile de Manet représentant le couple dans le bateau-atelier connu sous le titre Monet peignant dans son atelier (Staatsgalerie, Stuttgart) est au cœur de cette section qui compte de nombreuses toiles de Renoir dont Madame Monet et son fils (National Gallery of Art, Washington). Vient ensuite le temps des échanges et de la reconnaissance mutuelle. A Rodin, Monet offre une toile de Belle-Ile-en-mer contre un bronze : Jeune mère à la grotte (Musée Marmottant Monet, Paris). Le peintre possède également deux plâtres dont Bacchantes s’enlaçant avec une dédicace sur la base : « Au grand maître C. Monet, son ami Rodin » (collection particulière), l’une des découvertes de l’exposition, présentée pour la première fois au public. Dans cette section, sont également montrées les œuvres de Caillebotte et de Berthe Morisot. Si certaines sont offertes par leur auteur de leur vivant au maître d’autres tels Chrysanthèmes de Caillebotte (Musée Marmottan Monet, Paris) et Julie et Laërte de Berthe Morisot (Musée Marmottan Monet, Paris) sont reçues par le peintre en souvenir de ses amis défunts. Dorénavant Monet porte le plus grand intérêt aux œuvres qui enrichissent sa collection. Il les sélectionne avec attention. C’est le cas de Paysannes plantant des rames (Sheffield, Museums Sheffiefd, prêt d’une collection particulière) de Pissaro que son auteur destinant aux musées nationaux et que Monet choisit en remerciement de l’aide apportée à son ami pour l’achat de sa maison.

A partir des années 1890, la situation financière de Monet s’améliore. L’artiste achète de nombreuses œuvres d’art. C’est le moment où il acquiert des souvenirs et ses prédécesseurs : aquarelles, pastels, dessins et peintures. Il convient par exemple de citer Corot Ariccia, Palais Chigi (Musée Langmatt, Langmatt Foundation Sidney and Jenny Brown, Baden, Suisse) et Rue en Avignon de Jongkind (Musée Marmottan Monet, Paris). Monet se fournit auprès des marchands de Renoir et de Cézanne qui sont les deux artistes les mieux représentés de sa collection. Il débourse d’importantes sommes pour Jeune fille au bain (Metropolitan Museum of Art, New York) et Mosquée. Fête arabe (musée d’Orsay, Paris) de Renoir. Parmi les nombreux Cézanne qu’il emporte, citons l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre : Le Nègre Scipion (Museu de Arte, Sao Paulo) exceptionnellement prêté pour l’exposition.

A partir de 1892, Monet acquiert également plusieurs portraits de la famille de sa seconde épouse, Alice Hoschedé. Les effigies de sa femme, de ses beaux-enfants et de leur père, Ernest Hoschedé leurs sont offerts. Un portrait de son beau-fils Jacques Hoschedé enfant peint par Manet en 1876 et intitulé Garçon dans les fleurs (Musée national d’art occidental, Tokyo), est quant à lui au cœur d’une bataille judiciaire qui déchire la famille au lendemain de la mort d’Alice et révèle un aspect tout à fait inconnu de la vie de Monet.

Une large sélection d’estampes japonaises provenant de la maison de Giverny rend hommage à l’aspect le mieux connu de la collection de Claude Monet. Considérée comme ayant peu de valeur à la mort du peintre comme c’est aussi le cas des Nymphéas exposés dans leur continuité, ces œuvres restent dans la demeure du peintre pendant de nombreuses années tandis que les Corot, Cézanne, Manet et autre Renoir sont vendus à grand prix par le fils du peintre, Michel, dès 1927. Pour la première fois depuis lors, la collection dispersée de Claude Monet renait en son musée.

Informations pratiques

Lieu : Musée Marmottan Monet
2 rue Louis Boilly, 75016 Paris
Dates : Jusqu'au 14 janvier 2018
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00, nocturne le jeudi jusqu'à 21h00, fermé le lundi
Lien : www.marmottan.fr

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