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The surface of the East Coast - From Nice to New York
Actualités

11 Août 2017

Le groupe Supports/Surfaces est un mouvement artistique né à la fin des années 1960. L’un des points de départ est une exposition datant de 1969 et intitulée La peinture en question, dans laquelle des artistes parmi lesquels Claude Viallat, Louis Cane, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Marc Devade, Patrick Saytour ou Bernard Pagès, presque tous originaires du Sud de la France, déclarent : « L’objet de la peinture, c’est la peinture elle-même et les tableaux exposés ne se rapportent qu’à eux-mêmes. Ils ne font point appel à un ailleurs ». En 1970, ils présentent officiellement le groupe Supports/Surfaces à l’ARC-Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Allant à l’encontre des créations de leur époque, ces artistes en appellent à une absence de lyrisme et de profondeur expressive. Souhaitant revenir aux fondamentaux de l’œuvre, ils se concentrent sur la toile et le châssis, sans y apposer la moindre représentation. Contre l’idée du tableau dit « bourgeois » apposé au mur, qui s’intègre bien dans cette période d’après Mai 68, les œuvres épousent l’espace, du sol au plafond. Le groupe interroge l’idée de déconstruction et de reconstruction, accompagnant les débats sur la société. Si ces plasticiens ont très tôt emprunté un chemin individuel, leurs recherches et valorisation de l’expérience auront définitivement marqué une époque et une réflexion sur la définition même de la peinture.

A New York, à partir des années 2000, des plasticiens se développant dans un contexte artistique, géographique, politique et économique radicalement différent, se mettent à leur tour à déconstruire l’idée de la toile, pour la reconstruire. Au départ de leur recherche, ils ne connaissent pas nécessairement les artistes du groupe Supports/Surfaces, qui ont été jusqu’alors peu exposés aux Etats-Unis, mais se réfèrent davantage, si l’on doit chercher des sources historiques, à Frank Stella, Ad Reinhardt, l’art minimal ou encore le Bauhaus. Pour autant, il est fascinant d’observer que les œuvres présentent de fortes similitudes formelles. Ainsi, à nouveau les réflexions sur le châssis, décomposé ou recomposé, ou plus généralement le support accompagnent celles de l’œuvre dans l’espace. Le matériau même, souvent « sans qualité » ou celui, réemployé de l’atelier, revient au centre du travail, parfois accompagné du concept d’artisanat. Les toiles peuvent se faire horizontales ou réalisées par un métier à tisser. Le support est ce que l’on appelle, déhiérarchisé, et mis au même plan que l’ensemble des recherches qui vont jusqu’à intégrer l’œuvre dans l’architecture et son environnement. Aujourd’hui que des expositions du groupe Supports/Surfaces ont eu lieu, spécifiquement à New York ou ailleurs aux Etats-Unis, un lien s’est tissé et un nouvel échange apparaît entre certains plasticiens.

L’exposition The Surface of the East Coast – From Nice to New York se propose de faire dialoguer ces générations différentes, en montrant comment elles peuvent se répondre, se nourrir et aborder, aujourd’hui, de nouvelles problématiques formelles et pistes de réflexion.

Informations pratiques

Lieu : 109 - Forum d'Urbanisme et d'Architecture
89 route de Turin, Nice (France)
Dates : Jusqu'au 15 octobre 2017
Horaires : Accessible du mardi au samedi de 13 à 18h00

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