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Peinture - Moyen Age - Belgique - Histoire de l'art Dirk De Vos A propos du retable des saints Crépin et Crépinien Les deux volets méconnus du Musée des Beaux-arts de Moscou. Annales d’Histoire de l’art et d’Archéologie, ULB, n°13, 1991.
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Reporticle : 103 Version : 1 Rédaction : 01/01/1991 Publication : 11/08/2014
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1J. BIALOSTOCKI, Les musées de Pologne (Gdansk, Krakow, Warszawa) (= Corpus de la peinture des anciens Pays-Bas méridionaux au XVe siècle, 9), Bruxelles,1966, pp. 1-16.
2Ce triptyque a depuis lors fait l'objet d'une notice dans un autre volume du «Corpus»: U. HOFF/M. DAVIES, The National Gallery of Victoria, Melbourne (= Corpus de la peinture des anciens Pays-Bas méridionaux au XVe siècle, 12), Bruxelles, 1971,pp. 1-28 et d'un article récent de C. PÉRIER-D'IETEREN, Contribution to the Study of the Triptych with the Miracles of Christ: The Marriage at Cana, dans: The Art Bulletin of Victoria, 1990,31,pp. 2-19 (Première partie).
3Les notes que je pris en 1969 au sujet de ce retable rencontrent de manière étonnante les observations publiées par Nicole Reynaud et Jacques Foucart dans leur compte rendu de l'exposition (Primitifs flamands anonymes, dans: Revue de l'Art, 8, 1970, pp. 68-69). Comme ces derniers, j'estimais qu'il fallait partager entre deux mains de niveau inégal le groupe d'œuvres traditionnellement attribué au Maître de la Légende de sainte Barbe. À la meilleure de ces deux mains, je proposais de donner une partie du Retable de Job ainsi que des œuvres comme la Légende de saint Géry (La Haye-Dublin). Le groupe Varsovie-Melbourne est très proche, de sorte qu'on pourrait presque envisager une attribution commune. Néanmoins, ce groupe me semble se caractériser par un style plus virtuose, un modelé plus riche, une technique plus incisive et une plus grande sensibilité. Dans l'œuvre éponyme du Maître de la Légende de sainte Barbe (Bruges-Bruxelles), qu'ils proposaient d'attribuer à la plus faible des deux mains, Nicole Reynaud et Jacques Foucart affirmaient ne pouvoir reconnaître ni le style du Maître des saints Crépin et Crépinien, ni celui des panneaux de saint Géry. La restauration du fragment de l'œuvre éponyme conservé à Bruxelles a permis d'apporter une solution vraisemblable à ce problème. Régine Guislain-Wittermann (L 'œuvre-clé du Maître de la Légende de sainte Barbe, dans: Bulletin de l'Institut Royal du Patrimoine artistique, 17, 1978-1979, pp. 89-105) a montré, selon moi de manière convaincante, que deux personnalités de niveau différent s'étaient partagé le travail. La première, moins talentueuse, correspond au premier groupe créé par Nicole Reynaud et Jacques Foucart, la seconde est, à mon avis, celle du Maître des saints Crépin et Crépinien.
4Catheline Périer-D'Ieteren a consacré une étude à ce sujet (à paraître dans le Bulletin des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique (=Mélanges H. Pauwels) sous le titre Le Retable du martyre des saints Crépin et Crépinien et le Maître de la Légende de Sainte Barbe).
5La découverte a été depuis lors mentionnée par N. NICOULINE, Fifteenth and Sixteenth Century Netherlandish Paintings in Soviet Museums, Saint-Pétersbourg, 1987, n°s 43-45 (avec pl. en couleur).
6On peut lire: St-Petersburg 1860 Transportée de bois sur toile par G. Wilcken.
7Je remercie Madame Xenia Egorova pour l'opportunité qu'elle m'a offerte d'étudier les deux tableaux et pour les documents photographiques qu'elle m'a envoyés.
8Je remercie Catheline Périer-D'Ieteren d'avoir bien voulu mesurer les tableaux de Bruxelles et Madame Egorova ceux de Moscou.
9De manière analogue, les membres de la Gilde malinoise de saint Georges arboraient son emblème: l'arbalète. Voir la reproduction chez C. PÉRIER-D'IETEREN, Le portrait d'un Seigneur de Bricquegny dû au Maître de la Gilde de saint Georges, dans: Revue belge d'Archéologie et d'Histoire de l'Art, 40, 1971, p. 46, fig. 6.
10Saint Crépin a été représenté de façon analogue au revers du volet gauche du Retable des Tanneurs de Pieter Claeissins conservé en l'église Notre-Dame de Bruges(cf. A. VANDEWALLE, De Brugse schoenmakers en timmerlieden, Bruges, 1985, p. 17). Parfois, les deux saints apparaissent dans l'exercice de leur métier. C'est notamment le cas des volets extérieurs du Baptême de saint Eustache de Pieter Pourbus du musée de Gouda sur lesquels on reconnaît Crépin et Crépinien en train de tanner des peaux (cf. P. HUVENNE, Pieter Pourbus 1524-1584, Bruges, 1984,p. 191).
11Madame Anne-Marie Bonenfant-Feytmans a entrepris à ce sujet des recherches dans les archives bruxelloises. Voir son article dans le présent volume.
12Dans le second groupe créé par Nicole Reynaud et Jacques Foucart, qui comporte notamment le Retable de Job, les types faciaux sont également plus durs et plus caricaturaux, tandis que le style a quelque chose de plus gracile que sur le Retable des saints Crépin et Crépinien. En outre, il n'y a plus guère trace d'une influence de van der Goes, si frappante chez le Maître des saints Crépin et Crépinien.
13Voir note 3.
14En résumé, je propose de corriger le classement opéré par Nicole Reynaud et Jacques Foucart, en distinguant : A. un premier groupe constitué par la main A de la Légende de sainte Barbe (Guislain-Wittermann), la Légende des saints Crépin et Crépinien et la Résurrection de Lazare ; B. un deuxième groupe comportant les meilleures œuvres traditionnellement attribuées au Maître de la Légende de sainte Barbe, dont notamment une partie du Retable de Job ; C. un troisième groupe, plus faible (le premier groupe de Reynaud-Foucart), correspondant à la main B de la Légende de sainte Barbe. nfaudrait toutefois réexaminer le problème plus en détail. Pour les reproductions des différentes œuvres citées, on voudra bien se reporter à M.L FRIEDLÀNDER, Early Nelherlandish Painting, IV. Hugo van de Goes, Bruxelles-Leyde, 1969.