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Art en général - Epoque contemporaine - Etats-Unis - Histoire de l'art Pierre Arese Robert Rauschenberg, arts scéniques et spatialité(s) Étude des relations interdisciplinaires et de leur impact sur son oeuvre (1951-1968)
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Reporticle : 129 Version : 1 Rédaction : 15/04/2015 Publication : 24/04/2015
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1Le plus emblématique étant sans aucun doute le critique Clement Greenberg (1909-1994). Selon lui, chacun des arts doit être compris comme une entité autonome, obéissant à un système symbolique et formel à part entière. La recherche de la pureté des médiums qu’il entreprend à partir des années 1930 le conduit à énoncer un certain nombre de caractéristiques exclusives, qui fondent leurs spécificités respectives.
2Célèbre université expérimentale implantée en Caroline du nord, où Rauschenberg suit pour un temps à la fin des années 1940 les cours dispensés par le peintre allemand Joseph Albers (1988-1976).
3Événement dont on fait parfois référence sous le titre Theater Piece n°1.
4John Cage lors d'une interview menée par Michael Kirby et Richard Schechner en 1966. Cité in : Richard KOSTELANETZ, Conversations avec John Cage [1988], trad. par Marc Dachy, Paris, Editions des Syrtes, 2000, p.152.
5Antonin ARTAUD, « Le théâtre et son double », in Oeuvres complètes, Paris, Éditions Gallimard (coll. « La Pléiade »), 1964, p.115.
6John Cage lors d'une conversation avec Mary Emma Harris en 1973. Cité in : Richard KOSTELANETZ, op.cit. p.152.
7Propos recueillis lors d'un entretien avec Michael Kirby et Richard Schechner en 1965. Cité in : Richard KOSTELANETZ, op. cit., pp.153-154.
8De simples panneaux modulaires recouverts d’une couche de peinture blanche dont Rauschenberg débute la production en 1951.
9Selon Rauschenberg : « Painting relates to both art and life. Neither can be made. I try to act in the gap between the two ». Traduction d’auteur : « La peinture est liée à l'art et à la vie. L'un et l'autre sont impossibles à réaliser. J'essaie d'agir dans l'espace qui les sépare ». Cette célèbre assertion de l'artiste apparaît pour la première fois dans : Dorothy C. MILLER (édit.), Sixteen Americans, with Statements by Artists and others, New York, Museum of Modern Art, 16 décembre 1959 – 14 février 1960, p.58.
10Comme c’est le cas notamment pour la création des Black Paintings, confectionnés entre 1951 et 1952.
11Parmi les nombreuses collaborations qu’ils effectuent avant 1950, la première représentation du récital Root for an Unfocus (1944) au Humphrey-Weidman Studio Theatre de New York permet notamment de mieux cerner les apports du chorégraphe dans son domaine de compétence. Composée et arrangée par Cage, cette œuvre pour piano préparé permet notamment au danseur d'évoluer librement et indépendamment de la structure musicale. Une innovation vécue comme une découverte spectaculaire pour Cunningham, qui voit dans cette œuvre une sorte d' « acte de naissance » artistique, « le début d’une idée selon laquelle la musique et la danse pourraient être dissociées ». Désormais, lors des représentations qu'il met en scène, la danse, la musique, le décor, les costumes ainsi que les lumières seront traités indépendamment les uns des autres au sein d'un même espace de représentation. Pour plus d’informations à ce sujet, voir : Dancing around the Bride: Cage, Cunningham, Johns, Rauschenberg & Duchamp, Philadelphia / London, Philadelphia Museum of Art / Barbican Centre, 30 octobre 2012 – 11 janvier 2013 / 14 février – 9 juin 2013.
12Merce CUNNINGHAM, « Space, Time and Dance », in Richard KOSTELANETZ (edit.), Merce Cunningham, Dancing in Space and Time, Chicago, Chicago review Press Inc., 1992, pp.37-39.
13Comme le fait très justement remarquer l'historien du théâtre et de la danse Roger Copeland, cette esthétique fondée sur l'indépendance scénique de ses composants constitutifs rappelle à bien des égards les théories énoncées par le célèbre metteur en scène allemand Bertold Brecht (1898-1956), dans un essai intitulé The Modern Theatre is the Epic Theatre, paru en 1930. Le dramaturge y développe plus particulièrement une critique acerbe du concept de « Gesamtkunstwerk » (ou théorie de l’œuvre d'art totale), dont Cunningham se fera le relais dans le domaine de la danse à partir des années 1950. Pour plus d'informations à ce sujet, voir : Roger COPELAND, « Merce Cunningham and the Aesthetic of Collage », in TDR : The Drama Review, Vol.46, n°1, 2002, p.12-13.
14Les œuvres qui dépendent d'un accrochage sont quant à elles qualifiées de Combine Paintings.
15Traduction d’auteur, Merce Cunningham lors d'un entretien avec Jacqualine Lesschaeve, in Jacqueline LESSCHAEVE, The Dancer and The Dance. Merce Cunningham in Conversation with Jacqueline Lesschaeve [1985], New York – Londres, Marion Boyars, 1985, p.55.
16La première représentation prend place à la Brooklyn Academy of Music le 8 décembre 1954. Plusieurs sources rapportent que la plupart des pièces élaborées par Cunningham avant 1970 sont jouées sur une scène de théâtre à l'italienne comprenant généralement une proscenium – ou avant- scène. Pour plus de détails, voir : The Merce Cunningham Trust : http://www.mercecunningham.org/
17Irmeline LEBEER, « Entretien avec Robert Rauschenberg », in L'Art vivant, octobre 1973, n°43, p.17.
18André PARINAUD, « Un "misfit" de la peinture new-yorkaise se confesse », in Paris-New York 1908-1968, Paris, Musée National d'Art Moderne, 1977, p.723.
19Leo STEINBERG, « Other Criteria », in GINTZ (Claude) (édit.), Regards sur l'art américain des années 1960, anthologie critique, trad. de Claude Gintz, Paris, Editions Territoires, 1979, pp.37-52.
20Ibid., p.46.
21Loc. cit.
22Loc. cit.
23Ibid., pp.46-47.
24Le critique d'art Lawrence Alloway parle quant à lui d'« esthétique de l'hétérogénéité » pour qualifier l'aspect pluriel des Combine. Pour plus d'informations, voir : Lawrence ALLOWAY « Rauschenberg's Development », in Robert Rauschenberg, Washington D.C. / New York / San Francisco / Buffalo / Chicago, National Collection of Fine Arts/ Museum of Modern Art / San Francisco Museum of Modern Art / Albright-Knox Art Gallery / The Art Institute, 30 octobre 1976 – 2 janvier 1977 / 25 mars – 17 mai 1977 / 24 juin-24 août 1977 / 25 septembre – 30 octobre 1977 / 3 décembre – 15 janvier 1978.
25Leo STEINBERG, op. cit., p.47.
26Traduction d’auteur. Pour plus d'informations à ce sujet, voir : Henry M. SAYRE, The Object of Performance, The American Avant-Garde Since 1970, Chicago – Londres, The University of Chicago Press, 1989, p.106.
27Traduction d’auteur, Merce Cunningham lors d’un entretien avec Jacqueline Lesschaeve, repris dans : Jacqueline LESSCHAEVE, The Dancer and the Dance, Merce Cunningham in Conversation with Jacqueline Lesschaeve [1980], New York – Londres, Marion Boyars, 1985, p.96.
28Traduction d’auteur, Merce Cunningham, in Ibid., p.97.
29Combinaison de danse d'une seule pièce, généralement en matière synthétique.
30Par la suite, Cunningham utilisera le Fontana Mix, composé par Cage la même année. À la suite du Concert for Piano and Orchestra, Cage décide de réutiliser certaines bandes magnétiques pour donner naissance à ce morceau construit selon l'enregistrement des différents solos du Concert.
31Avant 1958, le parachute/parapluie se déploie notamment dans les Combine Paintings Charlene (1954), Allegory (1959-1960), ainsi que dans une œuvre non-titrée de 1955. Il domine également le décor scénique The Tower (1957), et Rauschenberg continue de l'utiliser jusqu'à la fin des années 1980, que ce soit dans ses assemblages, ses sérigraphies, ou comme nous le verrons, ses performances. Il en va de même pour la chaise, présente dans de nombreuses œuvres de tout type.
32Traduction d’auteur, Merce Cunningham, in Jacqueline LESSCHAEVE, op. cit., pp.173-174.
33Traduction d’auteur. Cunningham emploie à plusieurs reprises ce terme de « fait » pour caractériser certaines postures développées lors de ses représentations de danse.
34Traduction d’auteur, Merce Cunningham, in Jacqueline LESSCHAEVE, op. cit., p.105.
35Dick HIGGINS, « Intermedia », in The Something Else Press, Vol.1, n°1, 1966, n.p.
36Le groupe emprunte son nom à l'église baptiste – réhabilitée en centre artistique à la fin des années 1940 – dans laquelle ils organisent la plupart de leurs représentations à partir de l'été 1962. Il s'agit de la Judson Memorial Church. Dans cet espace se côtoient la plupart des artistes new-yorkais émergents – Allan Kaprow (1927-2006), Jim Dine (1935°), Claes Oldenburg (1920°) etc. –, ainsi que des danseurs et des musiciens de renom.
37Traduction d’auteur. Robert Dunn, propos cités dans : Marjorie GIGNAC, La pertinence du Judson Dance Theater pour l'histoire de l'art : Étude des liens formels, théoriques et historiques entre la danse et les arts visuels lors de la période de 1962-1967, 2 vol., Université du Québec à Montréal, Section Étude des Arts, Mémoire présenté comme exigence partielle de la Maîtrise, sous la direction de Joanne Lalonde, 2009, p.47.
38Pour plus d'informations à ce sujet, voir : Sally BANES, Democracy's Body : Judson Dance Theater, 1962-1964, Durham – Londres, Duke University Press, 1993, pp.111-112.
39Entretien avec l'historien de l'art Richard Kostelanetz (1968). Texte reproduit dans : KOSTELANETZ (Richard), The Theatre of Mixed Means: An Introduction to Happenings, Kinetic Environments, and other Mixed-Means Presentations, New York, The Dial Press Inc., 1968, p.80.
40Steve PAXTON, « Rauschenberg and Three of His Own », in Walter HOPPS (dir.), Susan DAVIDSON (dir.), Robert Rauschenberg : A Retrospective, New York, Solomon R. Guggenheim Museum, 19 septembre 1997 – 7 janvier 1998, p.264.
41Traduction d’auteur, in Erica ABEEL, « Daedalus at the Rollerdrome », in Saturday Review, 21 août 1965, p.53. Cité in : Nancy SPECTOR, « Rauschenberg and Performance, 1963-1967. "A Poetry of Infinite Possibilities" », in Walter HOPPS (dir.), Susan DAVIDSON (dir.), op. cit., p.235.
42Traduction d’auteur. Rauschenberg lors d'un entretien avec Richard Kostelanetz. Texte repris dans Richard KOSTELANETZ, op. cit., p.84.
43Traduction d’auteur. Rauschenberg lors d'un entretien avec Richard Kostelanetz. Texte repris dans Richard KOSTELANETZ, op. cit., p.88.
44Traduction d’auteur. Citation tirée d'une note préparatoire précédant la réalisation d'Open Score. Texte intégralement reproduit dans 9 Evenings : Theatre & Engineering, Open Score by Robert Rauschenberg, E.A.T and Artpix, DVD.
45Traduction d’auteur, Loc.cit.
46Traduction d’auteur, Loc.cit.
47Un extrait de cette version filmée était destiné à accompagner un numéro hors-série de la revue Aspen intitulé Aspen : The Magazine in a Box (1967). Cet extrait est désormais disponible en ligne sur la plate-forme UbuWeb : http://www.ubuweb.tv/