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Sculpture - Antiquité - Grèce - Histoire de l'art Jean Marcadé L'image sculptée d'Harpocrate à Délos Bulletins de la Classe des Beaux-Arts de l'Académie royale de Belgique, 5e série, Tome LXXI, 1989
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Reporticle : 106 Version : 1 Rédaction : 25/11/1989 Publication : 18/09/2014
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1Une liste des abréviations bibliographiques figure en fin d'article, p. 275.
2Voir notamment CDH (chap. XIV-I, 1), BASLEZ et GD (nos 91, 96 et 100).
3CDH, pp. 463-464 ; BASLEZ, pp. 39, 43-53, 137.
4Cf. EAD XXIII (A. LAUMONJER, Les figurines en terre cuite, 1986), nos 374-381 ; EAD XVIII (W. DEONNA, Le mobilier délien, 1938), pp. 306-307 et 319 ; EAD XXVII (Ph. BRUNEAU et alii, L'îlot de la Maison des Comédiens), p.226.
5MD, pp. 174-176,241-242,433-434, avec réf. ; CDH, p. 168.
6MD, pp. 434-435.
7Le LIMC en particulier n'y fait aucune allusion, ni le Lexikon der Agyptologie II, 7 (1977), col. 1003-1011, s.v. Harpokrates.
8Plusieurs exemplaires sont reproduits dans MD aux pl. XV (A 5855), XVIII (A 2120, A 4260, A 4262+A 1737, A 439, A 4263) et XIX (A 5856, A 950).
9BCH 29 (1905), p. 16, n° 1.
10MD, p. 434 ; KREEB, pp. 311-312, S 55, 1. La base de l'hermès, qui figurait sur la photo donnée par Jardé, a été reconnue par moi en septembre 1989 dans la cour Sud du musée. - H. totale : 1 m 50.
11MD, pp. 434-435 ; KREEB, p. 120,, S 2, 1. - H. conservée : 1 m 25 ; le bas du fût et la base manquent.
12Accord de KREEB, mais prudence de BASLEZ et scepticisme de WREDE. – Mlle M.-Fr. Boussac a bien voulu m'informer de l'existence, dans la collection des sceaux de Délos, d'un sujet qu'elle décrit ainsi : « Herme d'Harpocrate, dressée sur une haute base, de face. L'enfant est drapé d'un manteau qui couvre le buste et dont il retient un pan de la main droite repliée sur la poitrine. Il porte une corne d'abondance au bras gauche. Les cheveux retombent librement sur les épaules ». C'est exactement notre type statuaire.
13MD, pl. XXI. Fouille de 1912 ; cf. A. PLASSART, BCH 40 (1916), pp. 227-228. - H. totale (sans la base) : 1 m 26.
14EAD XVIII (W. DEONNA, Le mobilier délien), p. 307 et pl. 795 ; H. : o m 12. En terre cuite, j'ai attiré l'attention dès 1953, BCH 77, p. 518 fig. 19 et p. 521 fig. 22, sur les images hermaïques barbues et imberbes qui coexistent à Délos (parfois avec de curieuses singularités : caducée sur le fût et, sur la tête, pschent flanqué de boutons de lotus dans le cas d'un hermès barbu !). Voir A. LAUMONIER, EAD XXIII, pp. 126-127, n° 320 et pp. 128-129, n° 331.
15Cf. WREDE, pp. 24, 26-27, 34-35.
16« Keule oder Füllhorn » (p. 24).
17MD, p. 343 (Inse. Délos 1442, A, 52-53).
18Je remercie vivement M. Michel Reddé d'avoir bien voulu, après sa communication à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres du 2 juin 1989, me procurer la photographie qui est ici reproduite. Il paraît sûr que le trésor de Douch a réutilisé des offrandes anciennes.
19WREDE, p. 24 : « wegen des Strophion eher mit dem Heraklesknaben zu identifizieren als mit Harpokrates ».
20A 5345. P. ROUSSEL, Les cultes égyptiens à Délos, p. 32, n° 2 ; MD. pl. LI.
21Je renvoie à la communication de Fr. WUEYREL au congrès de Berlin de 1988 Resümees, p. 269, et à M.-Fr. BOUSSAC, RA 1988, pp. 330-333. À Délos, si, par comparaison avec les sceaux, la tête de statue en marbre MD pl. LXXIV figure Apollon, la tête de statuette A 2163 (MD, p. 435 et pl. LI ; h ; : 9 cm 5) mérite l'appellation d’άπoλλωνίσκoζ. Comp. la tête enfantine de Delphes à Bonn, VORSTER, n° 169.
22RÜHFEL, pp. 202-203 et fig. 82 (BM, n° C 334).
23B. SCHMALTZ, Terrakotten aus dem Kabirenheiligtull1 bei Theben (= Das KabirenheiligtulIl bei Theben V, 1974), p. 78, n° 199, pl. 16. Comp. Kl. FITTSCHEN, Katalog der antiken Skulpturen in Schlass Erbach (Arch. Forschungen 3, 1977), pp. 11-15, na 2 : « Hermès jeune » avec la bourse et des ailes dans les cheveux.
24MD, pp. 240-245.
25RÜHFEL, l.c.
26Il y a dans les terres cuites du Cabirion de Thèbes, op. cit. (ci-dessus, n° 22), p. 106, n° 281, pl. 22, un enfant accroupi du genre « temple-boy » qui porte l'index droit à la bouche ; selon B. SCHMALTZ, ce serait plutôt un geste d'enfance que la caractéristique d'Harpocrate. – À propos d'Hérondas IV, 31 sqq., les théories de S. Reinach, J. Svoronos etc. en faveur d'Asclépios enfant ou de Ianiscos sont rappelées par E. Künzl, Frühhellenistische Gruppen (1968), p. 86 et réf. – Quant au passage de Pline XXIV, 84 relatif à Boethos, Overbeck déjà en rapprochait deux épigrammes de l'Anthologie Palatine s'adressant au dieu médecin (SQ, nos 1597-1599).
27MD, pl. LII, pp. 244-245 et 436. L'hypothèse d'un putto affublé d'un masque de Silène pour effrayer ses compagnons (jeu du μoρμoλυκεϊoν) ne résiste pas à l'examen.
28LFMC, n° 5. Plusieurs statuettes de bronze (dont quelques exemplaires sont reproduits sur la même pl. 242) attestent la faveur de ce type d'Harpocrate nu très « classicisant ». La difficulté est de savoir à quel moment il s'est constitué, mais on peut croire que c'est avant la fin de l'époque hellénistique.
29MD, p. 204 et pl. LI. H. conservée : 0 m 60.
30E. KUSCH, Herculaneum (1960), fig. 45 et p. 22 (« als Fragment unterhalb des Hirschenhauses gefunden und als jugendlicher Eros ergänzt »).
31Cf. S. CAROUZOU, Musée Archéologique National, Collection des sculptures, Catalogue descriptif (Athènes, 1968), pp. 179-180 et pl. 63. H. : 0 m 86. « IIIe s. av. J.-C. ».
32On a trouvé dans un sanctuaire de Thessalie (Soros, Amphanai) la statue d'un enfant nu s'appuyant de la main droite sur un pilier et tenant un palmipède sur l'avant-bras gauche : AAA 1974, p. 66 et pl. 30 ; s'agit-il d'un enfant humain? C'est possible. Mais quand, à l'époque impériale, une statue de Tarragone montre un putto coiffé de la peau de lion et s'appuyant de la main gauche sur la massue, qui tire de la main droite l'aile d'un palmipède accroupi contre son pied gauche, il est bien probable à mon avis que l'oiseau est autre chose qu'un simple jouet et qu'il ajoute à ce bambin-Héracliscos la qualité d'une puissance héroïque ou divine dont l'oie ou le canard était l'attribut soumis ; voir dans E. M. KOPPEL, Die romischen Skulpturen von Tarraco (Madrider Forschungen 15, 1985) le n° 78, pl. 26.
33Cf. Ch. KUENTZ, L'oie du Nil, in Archives des Musées de Lyon 14, 1926 (je dois à M. Roland Étienne d'avoir pu connaître ce mémoire). Sur Harpocrate « protecteur des animaux », voir notamment Fr. DUNAND, Religion populaire en Égypte romaine : les terres cuites isiaques du musée du Caire (= EPRO 76), 1979, pp. 79-81.
34Grandes dimensions du fragment : 4 cm 7 et 4 cm 2, ép. max. : 1 cm, mais la paroi peut s'amincir au point de devenir translucide. – La coupe de Londres figure dans le LIMC sous le n° 323 (« IIe s. av. J.-C.).
35Pour la sculpture, cf. J. MARCADÉ, BCH 76 (1952), pp. 96-135 ; J. LECLANT et H. de MEULENAERE, Kêmi 14 (1957), pp. 34-42 ; MD. pp. 108-418. – À propos des figurines en terre cuite, A. LAUMONIER remarque de son côté dans EAD XXIII, p. 139 : « À Délos, d'abord la proportion des figurines d'origine ou d'inspiration égyptienne est plus grande qu'ailleurs ; en second lieu, nous avons affaire franchement à des Isis et des Harpocrates ».
36La fréquence des terres cuites hellénistiques associant l'oie ou le canard avec des enfants ailés ou non, nus ou drapés, du type « Eros-Harpocrate » ne laisse pas d'être frappante. La tête, parfois très bouclée, avec un rouleau sur les cheveux, peut convenir pour une version hellénisée, « alexandrine », du petit dieu égyptien et la façon dont l'oie ou le canard est utilisé comme monture distingue certaines de ces figurines du thème ordinaire des enfants «jouant avec un animal », en l'occurrence un gros oiseau ; ex. : S. BESQUES, Catalogue des figurines ... du Louvre III (1972), pl. 43 d et pl. 216 d.
37En publiant les groupes sculptés du Sarapieion de Memphis où des bacchoi chevauchent une panthère ou un paon, Ch. Picard n'a pas manqué de faire le rapprochement avec Horus-Harpocrate chevauchant une oie ou un canard : J.-Ph. LAVER et Ch. PICARD, Les statues ptolémaïques du Sarapieion de Memphis (1955), pp. 194-209, en particulier p. 195 n. 1.>
38LIMC, n° 148 b. Je remercie Mlle Pascale Ballet d'avoir bien voulu me procurer une photographie de ce document et de m'avoir communiqué la notice qu'elle lui a consacrée, sous le n° 628, dans son Essai de recherche sur le culte d'Harpocrate. Figurines en terre cuite d'Egypte et du bassin méditerranéen aux époques hellénistique et romaine (thèse Paris 1980).
39MD, p. 435 et pl. XVIII. La pièce a été trouvée en 1910 au N.-E. du Lac sacré. H. conservée : 0 m 60. – Parmi les hermès acéphales de la série étudiée, il en est un, A 4263 (MD, pl. XVIII ; h. : 0 m 70) qui montre à l'arrière de la cassure du cou l'extrémité de deux pans qui invitent à restituer dans les cheveux du personnage un bandeau noué ou un strophion enroulé d'un ruban ; je le laisse de côté parce que le système des plis du manteau est assez différent et la position du bras gauche nettement plus abaissée.
40Cf. P. ROESCH, Les cultes égyptiens en Béotie, contribution à un colloque sur les religions orientales tenu à Bologne en 1987 (je remercie l'auteur d'avoir bien voulu m'envoyer le texte de son étude avant même la publication). – Les statuettes égyptiennes trouvées à Thespies à la fin du siècle dernier, A. DE RIDDER, BCH 46 (1922), pp. 232-234, fig. 11-13, « ne semblent pas postérieures au IIIe siècle ».
41MD, p. 257 n. 3 et 258 n. 1.
42Le cliché pris par P. Jamot, qui existe dans les archives photographiques de l'École d'Athènes, ne pouvait être directement reproduit par A. DE RIDDER en raison d'une large tache d'ombre : d'où le dessin du BCH 46 (1922), p. 225, fig. 4=S. REINACH Rép. stat. II, 470 et VORSTER, p. 371, n° 121. C'est grâce à l'obligeant concours de Mlle Anghéliki Andriomenou, éphore des antiquités de Béotie, que la pièce a été retrouvée et que de nouveaux clichés en ont été pris ensuite par le photographe de l'École Française d'Athènes, M. Ph. Collet. H. conservée : 0 m 64 ; largeur max. : 0111 27. Dans la cassure du cou (diam. : 8 cm) est peint un ancien numéro 1670.
43Ingénieur, chercheur, industriel, mécène des sciences, mais aussi correspondant de la Société des Antiquaires de France et membre de l'Association pour l'encouragement des études grecques, Paul Marguerite de La Charlonie (1844-1921) avait consacré une part de sa fortune à réunir une collection d'antiques. Conseillé dans ses achats par E. Pottier, il rêvait d'un « musée de l'hellénisme » (projet exposé dans la RA 1915, 2, pp. 228-235). Quand il mourut, son testament, rédigé en 1902 et suivi d'une série dc codicilles de 1913 à 1921, était assorti de considérations et d'exigences telles que le Musée Guimet et le Petit Palais refusèrent tour à tour le legs. Sauf quelques pièces prélevées par le Louvre, la collection échut finalement, en 1927, au musée de Laon auquel la Charlonie avait aussi songé, en raison sans doute de la proximité d'Urcel où il avait une manufacture d'alun et de couperose.
44Je remercie Mme C. Jorrand, conservateur du musée de Laon, qui m'a permis d'étudier la pièce et mon collègue Andreas Linfert de l'Université de Cologne, auteur d'un catalogue sommaire des sculptures (à paraître) qui m'a autorisé très libéralement à utiliser certaines photographies qu'il avait prises. Le marbre était connu avant son acquisition par La Charlonie : cf. EA 5006 (d'où VORSTER, pp. 183-184 et 370, n° 118 et pl. 8,3) ; il est cité dans le Guide catalogue du musée de Laon (1975) de A. N. ROLLAS, p. 18. H. totale : 96 cm ; largeur max. : 35 cm ; ép. de la plinthe : 6 cm.
45Dans la courte notice qui accompagne les photos publiées dans Ea 5006, G. LIPPOLD semble considérer la statue de Laon («  originale Votivfigur ») comme contemporaine des « Stifterknaben auf attischen Weihreliefs » ; VORSTER opte pour une date vers 300 (comme RÜHFEL pour la figurine en terre cuite de Londres citée plus haut, n. 21) ; a priori, le traitement très large du torse de Thespies permettrait de remonter beaucoup plus haut encore. Mais l'association avec l'oiseau éveille ici des doutes, et le thème des « Knaben im Mantel» perdure jusqu'à l'époque impériale romaine.
46J. MARCADÉ et E. RAFTOPOULOU, BCH 87 (1963), pp. 54-55, n° 59.
47Depuis CONZE, Beschreibung der antiken Skulpuren... Zu Berlin (1891), ad n° 488, plusieurs listes ont été données des représentations d'enfants au manteau existant dans les musées d'Europe ; VORSTER, p. 308 sq., n. 614, cite 26 exemplaires. Il faudrait considérer de près chacun de ces documents qui n'ont pas tous, loin de là, fait l'objet d'une publication précise. La fausse dénomination Télesphore a aussi parfois embrouillé la question.
48H. ROLLAND, Bronzes de Haute Provence (Paris 1965), n° 211. Je suis très reconnaissant à Mlle Odile Cavalier, conservateur au musée Calvet chargé des collections archéologiques, qui m'a aimablement fourni une photographie de la pièce, d'avoir bien voulu revoir pour moi l'original ; je lui dois les précisions suivantes : « On distingue (c'est net surtout au toucher) la présence de la chevelure mais sans indication de volume. Cette chevelure, emboîtant le crâne à la manière d'une calote, dégage les oreilles. Le front en revanche s'avère moins ample et haut que sur la photographie ».
49Dans les deux cas cités, le haut de l'épaule droite est découvert. La coiffure de MA 2265 (h. : 0 m 535) comporte des boucles entremêlées ct une mèche large, tressée puis tire-bouchonnée descendant du sommet du crâne vers la nuque. La coiffure de Br 625 (h. : 0 m 195) est traitée en mèches courtes et épaisses. Pour Br 625, voir A. DE RIDDER, Bronzes antiques du Louvre : 1, les figurines (1913), pl. 44 et Encyclopédie Photographique de l'Art Musée du Louvre III, p. 93 d.
50J. PETIT, Bronzes antiques de la collection Dutuit, grecs, hellénistiques, romains et de l'Antiquité tardive (Paris 1980), n° 34 et 35.
51Voir à ce sujet la recherche de V. von GONZENBACH ; cf. aussi H. WREDE, Consecratio in formam deorum : Vergöttliche Privatpersonen in der römischen Kaiserzeit (Mainz 1981), p. 37 et suivantes.