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- - - Michel Draguet Démoniaque et Sublime Dans l'oeuvre de Mikhail Vroubel

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Reporticle : 113 Version : 1 Rédaction : 01/01/1989 Publication : 08/12/2014

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1	M. LERMONTOV: Le Deìmon [1828], traduit par M. Semenoff, Paris, Plon, 1923, p. 9.

2	A. IZDEBSKY-PRITCHARD: The Art of Mikhail Vroubel (1856-1910). Ann Arbor, UMI Research Press (Studies in Fine Arts. The Avant-Garde), 1982.

3	Le symbolisme en Europe, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, janvier-mars 1976, pp. 238-239.

4	Nos propos concernant la théorie du Sublime et sa contre-partie traitant du pittoresque - sont empruntés à G. C. ARGAN: La pittura dell'Illuminismo in Inghilterra [1963], in : Da Hogarth a Picasso. L'arte moderna in Europa, textes réunis par B. Contardi, Milan, Feltrinelli, 1983, pp. 1-27.

Entre Vroubel et Baudelaire, la série d'illustrations réalisées en 1890 pour la nouvelle de Lermontov, Un héros de notre temps, indique une même difficulté à définir cet « héroïsme de la vie moderne » que Baudelaire analyse dans son essai de 1863 [Ch. BAUDELAIRE: Œuvres Complètes, texte établi, présenté et annoté par C. Pichois, Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1976, II, pp. 683-724].

6	F. SCHILLER: Del Sublime. Sul Patetico. Sul Sublime, traduction de L. Reitani, Milan, Se (L'altro biblioteca), 1989, p. 13.

7	M. D. PALEY: The Apocalyptic Sublime, New Haven-Londres, Yale Uni- versity Press, 1986.

8	R. MORTIER: L'originalité. Une nouvelle catégorie esthétique au siècle des Lumières, Genève, Droz, 1982.

9	G. C. ARGAN : op. cit., p. 20.

10	Cette notion est empruntée à P. PHILIPPOT: Jalons pour une histoire du temps dans l'art occidental, in: M. BAUDSON (Dir.) : L'art et le temps. Regards sur la quatrième dimension, Bruxelles, Société des Expositions du Palais des Beaux-Arts, 1984, pp. 140-141.

11	G. C. ARGAN : op. cit., p. 20.

12	M. PRAZ: La chair, la mort et le diable, le romantisme noir [1930], traduction de C. Thompson Pasquali, Paris, Denoël, 1977, pp. 324-338.

13	G. C. ARGAN : op. cit., p. 20.

14	Cf. le cycle de croquis intitulé Insomnie datant de 1905. Reproduit in: N. A. DMITRIEVA: Mikhail Alexandrovitch Vroubel, Léningrad, 1984.

15	Ch. BAUDELAIRE: Remords posthumes, in: Œuvres Complètes, texte établi, présenté et annoté par C. Pichois, Paris, Gallimard (La Pléiade), 1974, I, p. 35.

16	A. BLOK: A la mémoire de Vroubel [1910], in: Œuvres en prose 1906- 1921, Lausanne, L'Age d'Homme (Classiques Slaves), 1975, p. 237.

17	Sur cette dialectique du Salut et de la Chute: G. C. ARGAN: Salvezza e Caduta nell'arte moderna [1962], in : Salvezza e Caduta nell'arte moderna, Studi e Note 11, Milan, Il Saggiatore (Saggi di Arte e di Letteratura), 1964, pp. 39-72.

Sur la notion de contemplation qui relie Vroubel à Malévitch, cf. E. MARTINEAU: Malévitch et la philosophie, Lausanne, L'Age d'Homme (Slavica),1977, pp. 123-145. Nous précisons que les conditions de renouveau de cette iconicité s'attachent à la recherche décadentiste telle qu'elle s'exprime dans toute l'Europe fin de siècle.

19	C'est en cela qu'il se distingue du décadentisme qui le précède. Cf. M. DECAUDIN: Définir la décadence, in: L'esprit de la décadence. Actes du colloque de Nantes, 21-24 avril 1976, Paris, Librairie Minard (« la thèsothèque »), 1980, l, pp. 10-11.

«[...] l'artiste ne copie pas une chose extérieure, mais donne forme à son élan, réalise son esprit et produit un être nouveau. Alors la relation qui s'établit entre l'artiste et l'objet passe de la relation de connaissance à celle de sympathie: l'artiste conforme la nature extérieure à quelque chose qui lui est propre et qu'il a acquis, il ne pourrait en être autrement par l'éducation.» [G. C. ARGAN: La pittura dell’Illuminismo in Inghiltrerra, op. cit., p. 16].

21	S. MALLARMÉ: Le démon de l'analogie, in: Œuvres complètes, édition établie et annotée par H.Mondor et J. Jean-Aubry, Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1945, p. 273.

22	Cette perspective symboliste englobe le fondement de l’oeuvre de Kandinsky telle que Du Spirituel dans l’art le formule dès 1910. L’abstraction se présente dans l’exaltation intuitive de la qualité plastique d’une technique à l’écoute de la « nécessité intérieure »

23	Cette notion de figure est empruntée à G. C. ARGAN: II valore della « figura » nella pittura neoclasica [1971], in: Da Hogarth a Picasso, op. cit., pp. 184-193.

24	M. PRAZ: op. cit., p. 14.

« Les personnages shakespeariens de Fuseli se tendent, se cambrent, se tordent, telles des catapultes humaines, déchirant, dirait-on, les parois d'un monde étroit et étouffant, opprimé par cette couche de ténèbres dont parle Lady Macbeth. Nous les apercevons « serrant la corde de leur courage jusqu'à son point de rupture » pour ne pas manquer la cible; nous les voyons « résolus, tendant toutes leurs facultés corporelles à des actes terribles ». C'est un monde démoniaque de possédés, un musée de statues d'athlètes comme galvanisées, une chevauchée de furies, une ehute dans des sépulcres béants, sur des corps prostrés» [M. PRAZ: Le pacte avec le serpent [1972], traduit par C. Thompson Pasquali, Paris, Christian Bourgois Editeur (Les derniers mots), 1989, p. 21.

« Pour Fuseli, l’émotion n’a rien de pathétique ou de touchant, il est un fait moral [...] elle n'est pas une condition naturelle mais anormale et en quelque sorte artificielle, comme celle du possédé ou du fou. Fuseli trouve chez Shakespeare le sujet le plus approprié à son moralisme rebelle et vaincu » [G. C. ARGAN: Fuseli, Shakespeare's painter [1960], in: Da Hogarth a Picasso, op. cit., pp. 103].

27	Mikhail Aleksandrovich Vroubel 1850-1910, Galerie Trétiakov, Moscou, 1957, p. 32. La pratique du texte inachevé, que Gustave Moreau partage avec Vroubel, indique un attachement au fragmentaire comme dimension de la réflexion en perpétuel mouvement que les futuristes reprendront à leur compte.

28	G. SIMMEL: La signification esthétique du visage [1901], Paris, Ed. Rivages (Petite Bibliothèque Rivages), 1988, p. 144.

29	P. BENICHOU: Morales du grand siècle, Paris, Gallimard (Essais-Folio), 1948, p. 185.

30	Cf. l'Autoportrait de 1908 [crayons de couleur/papier, (23 x 28), Dilbeek, collection privée].

31	Cf. les 3 Autoportraits de 1909 conservés au Haagse Gemeentemuseum.

32	M. PROUST: Le temps retrouvé, in: A la recherche du temps perdu, Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléaide), 1954, texte établi et présenté par P. CLARAC et A. FERRÉ, III, p. 872.

33	Ch. BAUDELAIRE: A Arsène Houssaye, in: Œuvres Complètes, op. cit., pp. 275-276.

34	MOURACHKO cité in: M. GUERMAN: Mikhail Vroubel, Léningrad, Editions Aurora, 1986, p. 18.

35	On trouvera un choix d'œuvres d'Alma-Tadema in: R. ASH: Sir Lawrence Alma-Tadema. Londres, Pavillon Books, s.d.

36	Cf. par exemple le Portrait de Sonja Knips de 1898 [h/t, (115 x 145), Vienne, Osterreichische Galerie].

37	cf. par exemple Du silence de1890 [pastel/papier, (85 x 41,5), Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique].

38	M. MAETERLINCK: Le Trésor des humbles, in: Œuvres, Paris, Mercure de France, 1923, pp. 13-14.

Il exposera à la Sécession de 1901 sa toile représentant le dieu Pan [G. di MILIA : La Renaissance des Dieux dans la peinture de Vroubel, in : G. CONIO (Dir.) : Sauf-Conduit. Recherches sur les relations entre les cultures et entre les arts, 1. La vision russe de l'Occident, Lausanne, L'Age d'Homme, 1987, pp. 161- 167.

40	Ch. BAUDELAIRE: Mon cœur mis à nu, in: op. cit, I, pp. 688-689.

41	G. G. LEMAIRE: Entre l'enfer et le ciel, in: Les préraphaélites, Une Anthologie, Paris, Christian Bourgois Editeur (Les derniers mots), 1989), pp. 29- 32.

42	J.E. BOWLT : The Silver Age: Russian Art of the Early Twentieth Century and the « World of Art » Group, Newtonville, Oriental Researeh Partners (ORP Studies in Russian Art History), 1982, pp. 28-46.

43	R. REEDER: Mikhail Vrubel' : A Russian Interpretation of fin de siècle Art, in: The Slavonie and East European Review, LIV, juillet 1976, n° 3, pp. 324- 334.

44	J. E. BOWL : Immagini deI decadentismo nell'arte russa dell'inizio dei secolo, in: Mir Iskusstva. La cultura figurutiva, letteraria e rnusicale nel Simbolismo russo, Arti dei convegno svoltosi a Torino il 22/23 aprile 1982, Rome, Edizioni cio, 1984, pp. 7-16.

45	IDEM: Russian Symbolism and the 'Blue Rose' Movement, in: The Slavonie and East European review, LI, 1973, n° 123, pp. 161-181.

46	N. MISLER : Il revival neo-russo nel « Mondo dell'arte » dall'artigianato al design, in: Mir Iskusstva. La cultura figurativa, letteraria e musicale nel Simbolismo russo, op. cit., pp. 55-64.

47	Sur Soloviev, cf. B. ZENKOVSKY : Histoire de la philosophie russe, traduction de C. Andronikof, Paris, Gallimard (Bibliothèque des Idées), 1954, II, pp. 9-73.

48	W. KANDISKY: Regards sur le passé [1913], in: Regards sur le passé et autres textes 1912-1922, édition établie et présentée par J.P. Bouillon, Paris, Hermann (Savoir), 1974, pp. 123-129.

49	B. DlJKSTRA: ldols of Perversity. Fantasies of Feminine Evil in Fin-de- siècle Culture, New York-Oxford, Oxford university Press, 1986.

50	G. C. ARGAN: Il pensiero dell'antico nell'arte occidentale, in: Storia dell'arte, LXII, 1988, n° 3, pp. 13-23.

51	A. BLOK: op. cit., p. 257.

52	F. KHNOPF: D'autrefois, 1905, aquarelle et pastel/toile, localisation inconnue.

53	Loc. Cit.

54	R. KLIBANSKY, E. PANOFSKY et F. SAXL : Saturne et la mélancolie. Etudes historiques et philosophiques : nature, religion, médecine et art [1964], traduction de F. Durand-Bogaert et L. Evrard, Paris, Gallimard (Bibliothèque illustrée des Histoires), 1989, p. 371.

55	Mikhail Aleksandrovich Vroubel 1856-1910, Galerie Trétiakov, Moscou, 1957, p. 59.

56	P.L. MATHIEU : Gustave Moreau, sa vie, son oeuvre, catalogue de l’oeuvre achevée, Fribourg, l’Office du Livre, 1976, pp. 167-174.

57	M. VROUBEL : Lettre à Anna, mai 1890, in : H. GHOMBERG (Ed.) : Vrubel, Perepiska – Vospom inaninya o Khudozhnike (Vroubel, correspondance – souvenirs de l’artiste), Moscou, 1976, p. 77.

58	S. MALLARMÉ: L'Azur, in: Œuvres complètes, édition établie et annotée par H. Mondor et J. Jean-Aubry, Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1945, p. 38.

59	F. HEGEL: Leçons sur la philosophie de l'histoire [1837-1840], traduction de J. Gibelin, Paris, Vrin (Bibliothèque des textes philosophiques), 1963, p. 105.

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