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Ernest Pignon-Ernest. Empreintes
Actualités

10 Janvier 2019

Copyright, Ernest Pignon-Ernest Courtesy Galerie Lelong & Co
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« Ernest Pignon-Ernest (Nice, 1942) est issu d’un milieu très modeste, a dès l’enfance, manifesté un don pour le dessin. C’est pourtant en autodidacte que, des années plus tard, il a surgi dans le domaine de l’art… par la tangente. S’il s’essaya d’abord à peindre, très vite lui vint à l’esprit que vouloir peindre après Picasso relevait du leurre. La rencontre avec « Guernica » fut déterminante à cet égard.

Issu de la gauche, tout jeune éveillé à la cause du peuple, il s’est, un peu par hasard d’abord, engagé dans l’action dite artistique et de terrain. Quand, en 1966, il apprend qu’à quelques bornes de son atelier de peinture de Méthamis, dans le Vaucluse, s’implantait, sur le plateau d’Albion, la force nucléaire française, il décida d’agir, autrement qu’en brossant une toile. « Il n’a fallu quelques mois pour comprendre cette évidence qu’il ne m’était pas possible d’appréhender sur la toile ce qui se présentait là : ce tournant dans l’histoire de l’humanité. L’homme peut avec le nucléaire annihiler l’humanité, des centaines d’Hiroshima enkystés sous des champs de lavande ». Et Pignon-Ernest de découvrir, à ce moment-là, ce qui fera désormais, sans encore trop bien le savoir, le suc et le sel de toutes ses interventions à venir : « S’est imposée cette évidence que c’était les lieux eux-mêmes qui étaient dévoyés et devenaient porteurs de ces contradictions, de ces tensions, de ce potentiel dramatique. Que c’était les lieux mêmes qu’il fallait stigmatiser ». Au plateau d’Albion, l’artiste agit par collage d’images au pochoir reproduisant la photo célèbre des lendemains d’Hiroshima et Nagasaki. Des pochoirs apposés sur les rochers et murs, routes…

Ayant abandonné le pochoir pour pouvoir intervenir de façon provocatrice et démultipliée dans les villes, l’artiste a choisi le recours à la sérigraphie pour le caractère éphémère que celle-ci implique : elle peut être déchirée, effacée aussi par le temps.

La liste de ses interventions est longue. Quelques-unes d’entre elles démontrent le processus d’Ernest Pignon-Ernest quand il œuvre sur un site, de la recherche des documents historiques aux préoccupations des gens aujourd’hui, de la mémoire inscrite dans les lieux à la réalité de terrain. Des études et esquisses à la concrétisation sur place (de nuit et sans autorisation) préservée par les photos qu’en aura prises l’artiste au lendemain de ses collages.

Au Botanique, Ernest Pignon-Ernest privilégie des études et photographies de « La Commune », sa première intervention avec de grandes sérigraphies collées sur les murs de Paris pour le centenaire de la Commune, en 1971. Le jumelage Nice-Le Cap, de 1974 : sa dénonciation en plein Apartheid ; s’y ajoute sa « Piéta africaine » à Soweto, en 2002. L’avortement, à Paris et Tours, en 1975. Pasolini, en 1980. Rubens à Anvers, en 1982. Naples ; 1988, 1990, 1992, 1995. Derrière la vitre, Paris, Lyon, 1996. Prison, Lyon, 2012 ».

Roger Pierre Turine

Informations pratiques

Lieu : Botanique
236 rue Royale, 1210 Bruxelles
Dates : Jusqu'au 10 février 2019
Horaires : Accessible du mercredi au dimanche de 12 à 20h00
Lien : www.botanique.be

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