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Harry Callahan
Actualités

27 Juin 2017

Harry Callahan, France, 1957-1958, Copyright The Estate of Harry Callahan; courtesy Pace/MacGill Gallery, New York. Collection Maison Européenne de la Photographie, Paris, don de l'auteur
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En 1956, alors qu’il dirige le département de photographie de l’Institute of Design de Chicago, Harry Callahan (1912-1999) reçoit une bourse de la Fondation Graham pour la réalisation d’un projet de son choix. Un moment tenté d’utiliser cet argent pour aller au nord du Michigan, Callahan prend une année sabbatique et, sur les conseils d’Edward Steichen, part en Europe avec sa femme Eleanor et sa fille Barbara, âgée de 7 ans. Après deux mois en Allemagne, il séjourne à Aix-en-Provence de septembre 1957 à juillet 1958.

C’est un total dépaysement pour celui qui n’a jamais quitté le nord des Etats-Unis. Bien que découvrant pour la première fois l’Europe et le « pittoresque » de cette petite ville française (ce sont ses propres mots », Harry Callahan nous donne à voir dans les images réalisées à Aix-en-Provence, la même rigueur et les mêmes préoccupations esthétiques que dans celles prises précédemment à Chicago et dans le Middle West américain : son rapport à la ville et à l’architecture, ses photos de rues dont les silhouettes furtives sont le plus souvent féminines, son approche minimaliste de la nature et, bien sûr, la présence d’Eleanor, son épouse.

Callahan ne s’intéresse ni à la riche architecture d’Aix-en-Provence ni à son patrimoine historique, mais trouve dans ses rues, ensoleillées même en hiver, le théâtre idéal pour ses recherches sur l’ombre et la lumière et le graphisme des façades ordinaires.

Les images produites par Harry Callahan à Aix-en-Provence constituent l’un des rares cas où un maître de la Street Photography américaine se confronte, dans les années 1950, au décor d’une petite ville européenne avec ses rues étroites et ses modestes boutiques, gardant une distance certaine face aux habitants de la cité. Il se dégage des French Archives une poésie froide et distanciée sans aucune nostalgie.

Quant aux études de nature, Callahan y poursuit son approche minimaliste du paysage, privilégiant les motifs resserrés, et prolongeant ses recherches expérimentales et formelles. Il avait déjà réalisé des surimpressions, mais la symbiose entre les paysages de Provence et le corps d’Eleanor fut pour lui une véritable révélation et il s’attacha à en décliner de multiples variations. Interrogé sur ces images, Harry Callahan a répondu que chaque fois qu’il regardait le paysage, il pensait à Eleanor.

Harry Callahan a confié dans quelques rares entretiens, combien son séjour à Aix-en-Provence, fut un moment de plénitude et de plaisir absolu.

A propos de ce voyage, le premier qu’il entreprend à l’étranger, il déclarera : « Je sais juste que, d’une manière ou d’une autre, l’Europe a eu sur moi une influence décisive ». Callahan entretenait des liens d’amitiés avec la Maison Européenne de la Photographie, dont il découvre le chantier en 1994. Il décide alors de revisiter ses archives personnelles, en compagnie de son ami et galeriste Peter MacGill et sélectionne un ensemble de tirages originaux (la plupart inédit) qu’il rassemble sous le nom de French Archives, pour les offrir au musée.

Informations pratiques

Lieu : Musée de la Photographie
11 avenue Paul Pastur, 6032 Charleroi (Belgique)
Dates : Jusqu'au 24 septembre 2017
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00
Lien : www.museephoto.be

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