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Les muses insoumises. Delphine Seyrig, entre cinéma et vidéo féministe
Actualités

6 Août 2019

Delphine Seyrig et l'actrice Viva lors du tournage du film "Sois belle et tais-toi" en 1975. Archives Seyrig
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L’exposition revient, à partir d’un ensemble d’œuvres, de films et de documents, sur l’histoire culturelle et visuelle du féminisme en France à travers le regard de l’actrice et réalisatrice Delphine Seyrig (1932-1990).
Le nom de Delphine Seyrig est principalement associé à ses rôles dans le cinéma français des années 1960-1970. La profession d’actrice n’était pourtant pas sa seule activité. Pendant les années 1970, Seyrig s’engage dans le Mouvement de Libération des Femmes et s’intéresse à la vidéo en tant qu’outil d’émancipation. En parallèle, ses collaborations avec des réalisatrices telles que Marguerite Duras ou Chantal Akerman lui permettent d’explorer une plus grande variété de rôles féminins, en opposition à celui qu’elle avait joué dans L’année dernière à Marienbad (1961), film d’Alain Resnais, qui l’avait portée sur le devant de la scène en tant qu’icône féminine.

Les muses insoumises. Delphine Seyrig entre cinéma et vidéo féministe présente la diversité des activités de l’artiste à la croisée de l’histoire du cinéma, de la vidéo et du mouvement féministe en France et propose ainsi de revenir sur son parcours de femme engagée, devant et derrière la caméra.

La rencontre avec Carole Roussopoulos en 1974 est à l’origine de l’intérêt de Delphine Seyrig pour la vidéo. Avec Ioana Wieder, elles fondent le collectif « Les Insoumuses » et réalisent des vidéos dans une économie de moyens qui leur permet de s’exprimer librement. Maso et Miso vont en bateau, SCUM Manifesto et Sois belle et tais-toi expérimentent un nouveau langage documentaire qui mêle humour et critique sociale.

Les vidéos conservées au centre Audiovisuel Simone de Beauvoir à Paris, fondé en 1982 par Seyrig, Roussopoulos et Wieder, fournissent une cartographie des luttes de l’époque : le droit à l’interruption volontaire de grossesse, à la liberté sexuelle, les conditions de vie des travailleuses du sexe, les droits des prisonnières politiques, la torture, la guerre au Vietnam ou encore à l’antipsychiatrie. Pour Seyrig, née à Beyrouth, dans un milieu cosmopolite, ayant passée une partie de sa vie à New York, les alliances politiques et artistiques (Jane Fonda ou Ulrike Ottinger) se situent toujours dans un cadre résolument international.

L’exposition propose de revenir sur l’histoire du féminisme en France à partir de sa dimension visuelle et médiatique à travers un ensemble de vidéos, photographies et documents inédits. Delphine Seyrig joue de la diversité de ses positions pour trouver une expression personnelle qui renvoie aux liens inextricables entre art et politique. Sa trajectoire, marquée par le continuum entre l’actrice et l’activiste, rappelle ainsi le slogan phare des manifestations féministes des années 1970 : « Le personnel est politique ».

Divisée en six chapitres – Défaire la diva, Pratiques insoumises, Contre la normalité, Recherches autour de l’antipsychiatrie, Luttes transnationales et Une histoire inachevée –, l’exposition propose d’ouvrir un discours plus large sur la lutte pour l’émancipation des femmes et la manière dont fut documentée cette histoire à l’heure de l’enregistreur vidéo portable, média vierge de toute empreinte masculine.

Informations pratiques

Lieu : LaM
1 Allée du Musée, 59650 Villeneuve d'Ascq (France)
Dates : Jusqu'au 22 septembre 2019
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10h à 18h00
Lien : www.musee-lam.fr

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