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Steven Pippin. Aberration optique
Actualités

14 Juillet 2017

Steven Pippin, Dead End (Impasse), Doha, Qatar, 2013, Copyright Steven Pippin
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La révolution numérique est en marche, lorsqu’au milieu des années 1980, l’artiste britannique Steven Pippin se fait connaître par ses « proto-photographies » prises à l’aide d’objets courants transformés en chambres noires. De l’armoire au réfrigérateur, de la baignoire à la machine à laver, des toilettes publiques aux salles d’exposition, tout y passera, y compris le Photomaton, qui, tout-en-un, représente pour Steven Pippin un modèle parfait de « machine célibataire » : appareil photo, appareil à développer et à tirer des images prêtes à consommer.

L’exposition, conçue pour la galerie de photographies du Centre Pompidou, fait suite à l’entrée récente de trois œuvres de Pippin en collection. Elle propose une traversée de l’œuvre de l’artiste depuis 1982, ainsi qu’un précipité d’histoire de la photographie. Elle rassemble des œuvres photographiques, mais aussi des appareils conçus ou trafiqués par Pippin, ainsi que du matériel engagé dans la réalisation de ses différents travaux.

En 1993, dans des conditions acrobatiques, Steven Pippin convertit les sanitaires du train Londres-Brighton en studio et laboratoire pour la durée du voyage : The Continued Saga of an Amateur Photographer. En 1998, l’artiste pousse l’expérience dans une laverie automatique où lui vient l’idée d’enregistrer en plusieurs images un personnage se déplaçant devant la ligne des machines à laver. Hommage à Muybridge, anglais émigré à San Francisco où, en 1878, il disposa en ligne douze chambres photographiques pour décomposer les mouvements d’un cheval au galop. Pippin rejoue Muybridge en lançant un cheval dans la laverie pour saisir le mouvement, les machines à laver servant aussi au développement des images : Laudromat Locomotion. Après cet exploit exposé pour la première fois au SF MOMA de San Francisco, Pippin se détourne de la photographie pendant dix ans. Puis sa course effrénée vers l’image instantanée reprend. Ce sont alors des retrouvailles violentes : la série Non Event met en scène la destruction d’appareils photo au moment même où une arme fait feu à bout portant pour les mettre hors d’usage.

Steven Pippin n’est pas le seul à s’intéresser aux techniques archaïques de la photographie, mais il redonne à son invention la dimension d’une épopée. Le résultat ne présente pas à ses yeux autant d’importance que le processus. Le détournement d’objets existants n’a de finalité qu’à replacer l’invention de la photographie à la portée empirique du premier venu. Pippin est avant tout un performer, son œuvre est un récit extraordinaire et fait de la photographie un spectacle.

Informations pratiques

Lieu : Centre Pompidou
Place Georges Pompidou, 75004 Paris
Dates : Jusqu'au 11 septembre 2017
Horaires : Accessible tous les jours sauf le mardi de 11 à 21h00
Lien : www.centrepompidou.fr

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